sábado, 20 de diciembre de 2008

la ville s'endormait


La ville s’endormait
Et j’en oublie le nom
Sur le fleuve en amont
Un coin de ciel brûlait
La ville s’endormait
Et j’en oublie le nom

Et la nuit peu à peu
Et le temps arrêté
Et mon cheval boueux
Et mon corps fatigué
Et la nuit bleu à bleu
Et l’eau d’une fontaine
Et quelques cris de haine
Versés par quelques vieux
Sur de plus vieilles qu’eux
Dont le corps s’ensommeille


La ville s’endormait
Et j’en oublie le nom
Sur le fleuve en amont
Un coin de ciel brûlait
La ville s’endormait
Et j’en oublie le nom


Et mon cheval qui boit
Et moi qui le regarde
Et ma soif qui prend garde
Qu’elle ne se voie pas
Et la fontaine chante
Et la fatigue plante
Son couteau dans mes reins
Et je fais celui-là
Qui est son souverain
On m’attend quelque part
Comme on attend le roi
Mais on ne m’attend point
Je sais depuis déjà
Que l’on meurt de hasard
En allongeant le pas

La ville s’endormait
Et j’en oublie le nom
Sur le fleuve en amont
Un coin de ciel brûlait
La ville s’endormait
Et j’en oublie le nom

Il est vrai que parfois
Près du soir les oiseaux
Ressemblent à des vagues
Et les vagues aux oiseaux
Et les hommes aux rires
Et les rires aux sanglots
Il est vrai que souvent
La mer se désenchante
Je veux dire en cela
Qu’elle chante d’autres chants
Que ceux que la mer chante
Dans les livres d’enfants
Mais les femmes toujours
Ne ressemblent qu’aux femmes
Et d’entre elles les connes
Ne ressemblent qu’aux connes
Et je ne suis pas bien sûr
Comme chante un certain
Qu’elles soient l’avenir de l’homme

La ville s’endormait
Et j’en oublie le nom
Sur le fleuve en amont
Un coin de ciel brûlait
La ville s’endormait
Et j’en oublie le nom
Et vous êtes passée

Demoiselle inconnue
A deux doigts d’être nue
Sous le lin qui dansait


...el viaje con Lara, Beatriz y Uri ha sido precioso...
(Lara y yo no hemos parado un momento de hablar, como una de nuestras conversaciones con teléfono fijo de por las tardes, pero en vivo, con música de fondo, con el paisaje de fondo, con lo mucho que la quiero de fondo. No hay documentos gráficos...)
Estoy en Sevilla y estoy mirando fotos...

...Mañana me gustaría contar, poco a poco, lo que fui...


Miguel Ángel Maya
Sevilla, (ya) 20 de diciembre, 2008

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